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PeauxCibles
4 novembre 2015

Le Calendula ou souci des jardins

 

Peut être avez vous "flashé" sur la photo de l'accueil de mon blog, montrant de vigoureux et éclatants calendulas ou soucis des jardins... Moi oui, et totalement car cette plante si "simple" est chère à mon coeur et à ma peau.

La photo fut prise lors d'une promenade en compagnie d'une donzelle de quelques vives 10 belles années dans un parc parisien loin, très loin de mes virées habituelles.

Et en cet endroit désespérement morose et agité, un petit écrin de verdure s'offre aux citadins.

 

 

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Des parterres de fleurs s'épanouissent en toute liberté,poussant au nez et à la barbe des tours de béton. Rien de sophistiqué mais du comme j'aime... Du touffu, du foisonnant, du vivant qui vous empoigne et étonne toujours. 

Bien évidemment pour vous présenter mes simples façons d'accommoder et de potionner le Calendula, ce n'est pas en ce lieu pollué que je cueille mes calendulas, mais en herboristerie pour les fleurs séchées et dans les jardins de mes amis et aussi le vaste et généreux réseau des copines du virtuel, pour les fleurs fraiches.

Ma toute première composition  s’est articulée autour du souci des jardins ou calendula officinal, petite plante de la famille des astéracées à fleurs jaunes ou orangées. Considérées comme un excellent vulnéraire apte à cicatriser les plaies en favorisant la régénération et la croissance cellulaire, ces fleurs sont également anti-inflammatoires et antiseptiques. On retrouve le calendula dans les préparations d’orientation homéopathique pour les soins des peaux abimées. Il est également présent dans nombre de crèmes cosmétiques pour ses vertus apaisantes et cicatrisantes. Il s’agit également de l’un des ingrédients phares d’une marque allemande de cosmétiques biologiques et anthroposophique pour le soin des peaux sensibles. Cette petite plante est gorgée de substances bénéfiques : Les caroténoïdes (provitamine A), les flavonoïdes qui lui donnent sa couleur jaune et orangée, les saponosides, quelques traces de manganèse, les lactones terpéniques, et une huile essentielle. La synergie de tous ses composés fait du calendula une plante précieuse pour la peau. Ainsi, le calendula peut être traité chez soi en toute sécurité et facilement sous forme de teintures, macérâts huileux, baumes et crèmes. 

 

    Teinture de fleurs de calendula

 teinture de calendula préparée à partir de ses capitules floraux séchés sur du rhum à 55°.

 

Mode opératoire

 

     Respecter les règles d’hygiène en se lavant les mains au savon et en stérilisant tous les instruments et les contenants à l’eau bouillante et à l’alcool.

     Remplir la moitié du bocal de fleurs de calendula légèrement froissées puis de rhum avant de laisser reposer le mélange durant deux semaines au minimum. Veiller à laisser un espace entre le mélange et le haut du bocal afin de le secouer régulièrement . Rituel enchanteur qui permet aux composés de la plante de s’épanouir et de se diffuser.

     Après ces deux semaines, opérer la filtration : Premièrement, de manière grossière,  à l’aide d’une passoire en pressant les fleurs. Puis, à l’aide de filtres à café ou à thé non blanchis jusqu’à l’obtention d’un liquide exempt de tous résidus et éclatant de ce fameux jaune qu’il est nécessaire de protéger en le transférant rapidement dans un flacon opaque.

Faites sur alcool, les teintures de plantes ne nécessitent pas de conservateur. Cependant, il est possible de démarrer l’extraction sur alcool et de rajouter quelques temps plus tard de la glycérine comme stabilisant.

Naturellement, ce procédé peut s’appliquer avec un égal bonheur à toutes plantes dont la lavande, le géranium citron, la vanille, le romarin ou les fleurs de sureau. Les résines, les bois ou les racines sont un peu plus coriaces et nécessitent un degré alcoolique plus élevé de l’ordre de 90°, voire 96°.

Les teintures maison ne s’apparentent pas aux teintures mères homéopathiques qui sont précisément standardisées. Cependant, même concoctées dans nos cuisines, leurs qualités et efficacités sont prouvées. Si la couleur et le parfum de la plante sont au rendez vous, la teinture est réussie et certains des principes actifs hydrosolubles s’y trouvent ; c’est d’ailleurs ainsi que procédaient nos anciens qui ignoraient la biochimie des plantes mais étaient, en revanche, bien conscients de leurs effets bénéfiques.

 

 

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     Huile infusée aux fleurs de calendula 

 macération de fleurs de calendula sur huile d’olive biologique.

 

Mode opératoire

 

      Sécher la plante fraîche durant quelques heures ou quelques jours.

      Dans un bocal, ciseler délicatement les fleurs et feuilles et les recouvrir d’huile d’olive où autre huile végétale stable à l'oxydation comme le jojoba, le son de riz, le moringa ( un luxe par sa rareté)

       Durant deux heures, faire chauffer le macérât au bain-marie et à feu très doux en le brassant régulièrement à l’aide d’une baguette en bois ou en inox.

      Une fois le macérât refroidi, le filtrer drastiquement et recueillir le jus dans un flacon opaque en ajoutant quelques capsules de vitamines E ou un extrait de romarin afin de faire obstacle à une éventuelle oxydation.

Dans l’hypothèse où la plante serait, non pas cueillie, mais achetée dans le commerce et déjà séchée, le procédé est le même sauf qu’il est auparavant nécessaire de la vaporiser légèrement d’alcool, afin de l’ouvrir à la réception de l’huile et de la chauffer brièvement au bain-marie, pour que l’alcool s’évapore.

Personnellement, je pratique également des macérations solaires lors de mes séjours estivaux dans des contrées chaleureuses et riches en plantes aromatiques et en flore sauvage. Selon cette méthode, l’énergie solaire est utilisée pour extraire les composants des végétaux et les transmettre à l’huile. Ce faisant, j’utilise également l’énergie de la terre car mes bocaux d’huiles infusées sont placées en terre et couvercle au soleil entourés de la verdure avoisinante.

J'ai aussi utilisé avec succès l'hydrolat de l' hydrolat de calendula, je dois l'avouer complètement par hasard par manque de mon habituel hydrolat en gargarismes lors d'inflammations buccales et léger début d'infection.

Mais je ne suis guère étonnée car le calendula possède de réelles propriétés anti-nflammatoires et antimicrobiennes.

En cuisine  les jeunes pétales peuvent agrémenter une salade, ou colorer une purée car elles sont comestibles mais sans abus, car c'est la" dose qui fait le poison".

Le calendula dans toute sa simplicité, est alimentaire, médicinale, tinctoriale et cosmétique, véritable panacée offerte par Mère Nature.

A bientôt pour la suite autour du Calendula

 

 

 

 

 

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Commentaires
I
Je suis revenu lire en détail et tranquillement cet article, ma Parigote.<br /> <br /> Très intéressant, très instructif.<br /> <br /> Merci et bises
S
Merci pour cet article tres agréable à lire ☺<br /> <br /> J avais distillé du calendula sauvage et j en ai mis un peu ds un pschit. <br /> <br /> J aime beaucoup cette petite fleur qui 1 nonce le printemps ,qui s ouvre au soleil ....
V
Mlk, <br /> <br /> <br /> <br /> je ne vois pas le troisième article prévu… et promis (lOn avait dit que l'accueil ne comptait pas)<br /> <br /> <br /> <br /> venezia qui fait les gros yeux depuis Bangkok!
L
Super article MLK. J'ai hâte de lire la suite!
S
Comme ça fait plaisir de te lire et d'aimer à nouveau cette fleur que j'aime tant déjà, revivifiée par ta plume et ton savoir!<br /> <br /> Je l'aime tant que j'ai toujours une macération en cours, en prévision de la fin du flacon précédent. J'en mets partout! Mais j'ai de jeunes enfants, ceci explique cela ;)<br /> <br /> Merci pour ce bel article!
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